De nombreuses études ont permis de mettre en évidence la pollution des eaux par les pesticides.
Tout applicateur de pesticides (agriculteurs, collectivités et services publics, particuliers, etc.) est donc responsable de la qualité de l’eau et se doit de tout mettre en œuvre pour l’améliorer.
Aujourd’hui, afin de préserver la qualité de l’eau, les agriculteurs s’emploient à améliorer leurs pratiques en procédant à certains aménagements (mise en place de bandes enherbées, de talus, etc.).
En ce qui concerne les zones urbaines, le risque majeur provient essentiellement des surfaces imperméables.
En effet, dès la première pluie, les pesticides appliqués ruissellent rapidement vers les eaux.
Pour pallier ce problème, votre commune a décidé d’améliorer ses pratiques en réalisant un plan de désherbage communal.
La conception de ce plan a été confiée à Proxalys Environnement, un bureau d’étude ayant déjà réalisé plus d’une centaine de plans de désherbage sur toute la Bretagne et bénéficiant de fait d’une bonne expérience en désherbage communal.
Quelques rappels :
· Arrêté préfectoral relatif à l’interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires à proximité de l’eau depuis le 1er février 2008 (en remplacement de l’arrêté de 2005) et dans toute la Bretagne :
Afin de réduire les risques de pollution des eaux de surface sur l’ensemble du territoire, l’application ou le déversement de tout produit phytosanitaire est interdit pendant l’année à moins d’un mètre de la berge de tout fossé, cours d’eau ou point d’eau et au minimum à moins de 5 mètres de tout point d’eau figurant sur une carte IGN au 1/25000ème. Aucune application ne doit être réalisée sur les avaloirs, caniveaux et bouches d’égouts.
Cet arrêté concerne tout utilisateur de produits phytosanitaires (y compris les particuliers).
Tout contrevenant s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 75 000 € assorti d’une peine de 2 ans de prison.
Si vous décidez de traiter une zone non concernée par cet arrêté, ayez toujours à l’esprit les aspects suivants :
· Il ne faut pas traiter sur des surfaces imperméables.
· Tous les pesticides sont dangereux, il faut agir avec précaution
· N’oubliez pas de vous protéger ! Des gants, masques, lunettes, une combinaison sont impératifs pour traiter.
· Ne pas manger, ne pas boire, ne pas fumer pendant un traitement.
- Qu’est-ce qu’un plan de désherbage communal ?
C’est un
outil permettant aux communes de diminuer leur utilisation de désherbants. Un inventaire des zones désherbées avec des pesticides est d’abord réalisé. Ensuite, en fonction de critères précis
(type de surface, proximité ou connexion avec l’eau, pente, etc.) ces dernières sont classées en risque élevé ou réduit. Etant donné la densité du réseau hydraulique et la présence importante de
revêtements imperméables, pratiquement 80 % des surfaces urbanisées se retrouvent classées à risque élevé.
Une fois l’ensemble du classement réalisé, une cartographie est dressée et permet de les visualiser. En fonction du niveau de risque déterminé (réduit ou élevé) des préconisations d’entretien sont adaptées.
Pour les zones à risque élevé des solutions alternatives sont alors proposées : Cela peut passer par la mise œuvre de matériel de désherbage alternatif (thermique, mécanique, etc.) et par la réalisation d’aménagements permettant de limiter la présence d’herbes spontanées (paillages, plantes couvre-sols, etc.).
Collectivités, particuliers, changeons nos pratiques ! ! !
Pour
répondre aux prérogatives de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), le SIVOM de la Baie a engagé une opération de reconquête de la qualité de l’eau. Dans ce cadre, la commune d’HILLION s’est
volontairement engagée dans la démarche.
Au travers de la mise en place d’un plan de désherbage communal, votre commune montre l’exemple à suivre, alors encouragez-la !
· En réfléchissant vous aussi à la place de la «mauvaise herbe » dans le centre bourg.
· En menant une réflexion avant tous recours aux pesticides.
· En considérant qu’un endroit non désherbé n’est pas synonyme de saleté.
· En utilisant, chacun à son échelle, les techniques de désherbage alternatif.
N’hésitez pas à prendre contact avec la Mairie, les Services Techniques ou le SIVOM de la Baie pour discuter ensemble de ce changement de comportement que chacun doit engager.
N’oubliez pas ! La qualité de l’eau c’est l’affaire de tous !